VITE, UNE NUIT DU 4 AOUT
Nous sommes dans le pays des droits de l’homme et du citoyen me semble-t-il. Trouvez-vous naturel de voir un de nos ex-présidents être convoqué par la justice pour un renvoi en correctionnelle pour corruption passive, recel de détournements de fonds publics, financement illégal de campagne électorale et enfin association de malfaiteurs ? Moi, non !
La forme
Je sais que toutes les personnes publiques, qu’elles soient des mondes politique, du spectacle et de la musique, du sport et de la haute finance comme les dirigeants des entreprises du CAC 40 et nos milliardaires, sont toutes innocentes jusqu’à l’issue du procès qui leur est imposé par des plaignants, qui à les entendre, ne sont que des grincheux jaloux et méchants. Ce qui est étrange repose sur le fait que cette opportunité offerte pour les inculpés ne bénéficie pas aux pauvres bougres qui vendent de la drogue, vole des voitures ou de la nourriture.
Officiellement tout les citoyens français et les résidents de notre beau pays peuvent en bénéficier, mais, dans les faits… Seuls les avocats réputés peuvent tirer le meilleur parti de cet avantage pour les accusés. Ces avocats onéreux profitent de cette situation en faisant durer les procédures des dizaines d’années, pour Sarkozy depuis 2007 et je ne parle pas des Balkany à Levallois, de Strauss-Khan dans l’affaire de la mutuelle des étudiants, etc. Je ne parle pas du Médiator et autres scandales comme jadis le talc Morange que tout le monde a oublié. La conséquence de cela est l’absence de présomption d’innocence pour les pauvres et sa consécration pour les riches. Une justice à deux vitesses, non ?
Le fond
Ayant atteint la fonction suprême de chef de l’état, comment peut-on imaginer ne pas être satisfait d’une telle prouesse ? N’est-ce pas suffisant pour qualifier un être humain de champion car ce n’est pas si simple. Eh bien non, aucun de nos présidents n’était un chef de l’état satisfait, je vous l’affirme.
Le soir même de leur première élection ils ont commencé à penser à ce qu’ils auront à faire pour gagner la suivante. Ils commencèrent tous, sauf sûrement Charles de Gaulle qui, lui, avait le sens de l’honneur, des valeurs et le respect de sa fonction de représentant des Français, à rechercher sur qui compter, qui éliminer, enfin tout ce qui pouvait leur garantir de garder ce pouvoir qu’il venait de recevoir. En sus de cela, certains d’entre eux, plus vénaux et avides d’argent que leurs collègues, se lancèrent dans la recherche de mise à profit de leur position, ce que j’appelle la monétisation de leur fonction publique.
Je dois reconnaître que cela est une des conséquences immédiates du capitalisme. En effet, sa fonction première est de nous faire consommer sans limite, de nous faire croire comme le dit Souchon « que le bonheur c’est d’avoir… ». Eh bien nos présidents sont victimes de leur propre stratégie et celle de leurs bailleurs de fonds, ils ne peuvent et ne pourront jamais être satisfaits.
Morale
Ce n’est pas l’argent ou le pouvoir qui corrompent notre société. L’argent est du papier. Le pouvoir est une position sociale. Ce sont ceux qui les utilisent qui corrompent tout ce qu’ils touchent. Devrons-nous les supporter encore longtemps ? Une nuit du 4 août serait la bienvenue pour leur retirer tous leurs privilèges.
A très bientôt, (je pars jusqu’au 15 ne pleurez pas)
François.
A bon entendeur, devenez sourd…