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THE CREATOR

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THE CREATOR

« The Creator » est le titre d’un film qui vient de sortir et que j’ai eu le plaisir de voir. Enfin quand je dis plaisir, c’est relatif. En effet le film est très bien fait, le jeu des acteurs est parfait, la mise en scène spectaculaire et pleine d’effets spéciaux réalisés de main de maître. Mais comme dans tous les films de ce genre, c’est à dire qui se termine bien grâce au héros forcément américain, le fond ne vaut pas la forme.

 

La forme

Le scénario repose sur l’attaque de la ville de Los Angeles. Elle est supposée avoir été organisée par des robots bénéficiant de l’intelligence artificielle. Il s’en suit une guerre sans merci des Américains contre ceux qui ne partagent pas leur volonté d’annihiler toute intelligence artificielle de notre planète. Les robots présentés sont doués et peuvent complètement nous surprendre puisque le robot-héroïne est même capable de pleurer. Ils font preuve de sentiments, d’émotion et semblent plus humains que les humains eux-mêmes. Ce qui est le cas dans ce film. C’est un peu du « 1984 » d’Orwell où la terre est quasiment divisée en quelques continents montrant au passage que les pays n’existent plus. Donc cette guerre se fait entre l’Occident et l’Asie. Celle-ci ne veut absolument pas se passer des robots et ses armées sont aidées par celles faites de robots militarisés qui défendent ainsi, non pas leurs peaux mais leurs carcasses métalliques. On apprend d’un chef robot que l’attaque qui sert de support à cette guerre était en fait juste une erreur de code réalisée par un humain. Évidemment il y a en sus une intrigue amoureuse entre le héros humain et une femme asiatique proche des robots et de ceux qui les fabriquent. Je vous la fais courte, au cas où vous voudriez voir le film : une alliance affective entre l’Asie, un robot et le héros humain fait que les IA gagnent et dament le pion des occidentaux.

 

Le fond

Nos états, non contents de se droitiser pour ne pas dire se fasciser, ont l’habitude de nous donner des suggestions qui s’apparentent plus à des ordres. Il en a été ainsi de productions agricoles comme le lait ou la viande, ce qui a eu pour résultat des excédents monumentaux. Cela a été vrai aussi pour la « bagnole » où ceux qui n’achetaient pas du diesel étaient des mauvais citoyens et ceci a donné pour résultats les particules fines et le côté cancérogène de notre énergie fossile préférée. Maintenant on passe à la « bagnole » électrique qui ne manquera pas de nous réserver de sacrées surprises tenant compte de la dangerosité des batteries et de leurs constituants hyper destructeurs. Eh bien maintenant on commence à nous bassiner avec l’IA, intelligence artificielle.

Ce film qui fait la part belle à des machines capables d’aimer, de pleurer mais surtout de travailler sans relâche, est le premier qui met en scène aussi humainement des machines. Ceci se fait au point de trouver attendrissantes certaines scènes où le robot est plus humain que les humains dans ses réactions. Nous allons bientôt être accablés de ces films à l’eau de rose où des robots vont se marier avec des humains. Il s’agit de nous anesthésier comme nos dirigeants l’ont fait pour d’autres produits, de nous faire croire que rien n’est possible sans ces machines infernales. Il s’agit encore de nous endoctriner afin de respecter les décisions qui feront de nous des chômeurs dans l’intérêt du « progrès ». Enfin rien de bon pour l’humanité pour ce qui est de mon opinion.

 

Conclusion

Une machine est une machine et même si le logiciel qui la fait fonctionner lui permet de simuler des émotions, elles ne sont pas réelles mais programmées. L’intérêt de ces machines repose sur la probabilité grandissante de jour en jour de les voir nous remplacer, lentement mais sûrement, mais elles nous remplaceront. A la vue de ce que nous avons fait à notre planète et de notre capacité à détruire tout ce qui nous entoure dans un esprit avide et cupide, les machines seront peut-être « moins pires » que nous dans le fond. Il faut bien avouer que nous sommes la seule espèce qui mérite de disparaître du fait même que nous sommes la seule espèce qui exprime quotidiennement sa volonté de détruire le monde qui lui a donné la vie et toutes les autres espèces qu’il contient.

 

A très bientôt,

François.

A bon entendeur, devenez sourd…

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