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A QUAND LE SILENCE ?

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A QUAND LE SILENCE ?

Le bruit, en plus d’être une pollution parmi les plus gênantes, est souvent la principale fonction de nos gouvernants. Ils font du bruit, mais comme beaucoup de sons émis par des êtres, ce tohu-bohu doit avoir un sens et malheureusement c’est ce qui manque le plus dans le charabia dont ils nous assomment en permanence. Tous les mots qu’ils utilisent ne sont que des moyens de mettre en évidence leur mépris des opinions des autres. S’il nous faut quelques toutes petites années pour apprendre à parler, nos vies ne suffisent pas à apprendre le silence.

 

Parole, parole, parole… (écouter Dalida)

Il ne suffit pas de parler pour diriger les êtres, il faut agir. Or c’est dans le silence que se font les actions au travers des pensées et des motivations qui les génèrent, qui elles, ne sont que des bruits intérieurs et silencieux de chacun.

Chaque information ou chaque bon mot dit par tel ou tel du monde politique ne sert qu’à alimenter un désir fâcheux de mettre son ego en avant. L’interprétation de chaque propos fait par des adversaires n’a d’autre but que d’attirer l’attention sur celui qui l’a faite. Ainsi les propos de Mélenchon sur l’usage du mot terroriste, au lieu de mener à une réflexion, ne fait que créer un argument fallacieux pour ses adversaires et ceci uniquement pour des raisons électoralistes. C’est-à-dire que le fond est oublié pour ne s’attacher qu’à la forme. Or c’est le fond qui est important.

À titre d’exemple, même si les dires du chef de LFI n’ont pas eu la forme qui complait aux adeptes du politiquement correct, il n’en reste pas moins que le fond est juste. Je n’ai aucune affinité avec Mélenchon mais il est indéniable que sa pensée n’était pas organisée pour faire naître un scandale aux yeux des manichéistes qui nous gouvernent de droite comme de gauche depuis la fin du règne de De Gaulle. Il avait pour souhait de remémorer au commun des citoyens les raisons d’une telle haine des uns et des autres.

La politique est l’art de diriger la Cité, pas de polémiquer sur les mots prononcés, avec plus ou moins de finesse, par ceux qui les ont dits. Chaque fait ou propos devient une charge potentielle à mener contre celui qui l’a réalisé ou dit. Ce n’est pas gouverner que de discuter sans cesse les sens à donner aux apparences mais bien de regarder la forêt qui se cache derrière l’arbre qui obstrue notre regard.

En parlant inutilement on ne fait qu’occuper le terrain avec des choses dépourvues de sens en en oubliant le plus important, ce que nous devons faire.

 

Silence

Le jour où nos politiciens professionnels cesseront de parler pour ne rien dire, ce qui n’est pas près d’arriver, nous aurons le temps et le recul nécessaires pour comprendre la cause au lieu de juger de la forme. Le silence est la source de la concentration, de l’approfondissement contrairement au bruit qui ne fait que nous divertir et nous éloigner de la recherche d’une solution commune à tous.

Nos egos nous poussent à parler, notre intelligence à nous taire. Quand on voit, avec 3 ans d’avance, des ministres et autres personnalités politiques commencer la bataille de la présidentielle, n’est-ce pas une guerre de leurs égos dont il s’agit ? Être le roi, être le premier, être le plus fort n’est-ce pas la perte de tout contrôle sur soi à l’avantage de l’ego et au détriment de l’intérêt général ?

Ce qu’ont oublié nos politiciens professionnels de tous bords n’est-ce pas seulement l’intérêt général ? Mais ce qu’ils veulent ce sont les prébendes, les avantages et les privilèges. Si les batailles électorales sont si violentes ce n’est pas pour faire passer uniquement des opinions ou des idées, quoique, je doute qu’ils en aient de nouvelles, ce n’est que pour assouvir un besoin de reconnaissance magistral.

Bien sûr me direz-vous, ces gens défendent des idéologies différentes avec des conséquences qu’eux-mêmes ignorent, mais ont-ils seulement penser à ceux qui ne les partagent pas ? On ne gouverne pas un peuple sans le faire participer. Aussi la démocratie représentative devient un écueil entre les mains d’un élu avec 22,62 % des voix au 1er tour des présidentielles. Il dit que nous avons tous accepté son programme notre empereur-président ? Il se trompe.

Quand nous avons à choisir entre la peste et le choléra (Macron et Le Pen), c’est encore le moindre mal que nous choisissons et qui nous oblige à voter.

 

Conclusion

La guerre comme la paix sont des concepts abstraits dans les bouches de nos politiciens bavards, les morts et les blessés sont tout au plus des nombres ou des statistiques. Les idées neuves leur manquent, ils ne savent que ressasser les mêmes vieilles recettes qui nous font aller de mal en pis.

S’ils se taisaient, s’ils se mettaient à penser plus aux autres qu’à eux-mêmes, peut-être auraient-ils plus d’empathie vis-à-vis d’un peuple qu’ils méprisent et avilissent.

Qu’ils se taisent enfin !

 

A très bientôt,

François.

A bon entendeur, devenez sourd…

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