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ATOS ou la meilleure façon de perdre nos fleurons industriels

ATOS ou la meilleure façon de perdre nos fleurons industriels

ATOS cumule plusieurs problèmes. C’est la raison pour laquelle cette société risque d’être l’objet de convoitise spéculative basée sur un socle de transfert d’informations vitales pour notre pays. Quelle affaire me direz-vous ? Eh oui, une belle grosse affaire qui attire toutes les ambitions y compris de l’étranger. (Lire les articles du Canard Enchaîné du 18 octobre et du 1er novembre).

 

Problèmes ?

  • 4 patrons en 4 ans, ce qui est un mauvais signe distinctif pour une entreprise. C’est d’autant plus grave que chacun des patrons, non content d’être royalement payé s’est vu attribué des avantages financiers énormes et en dehors de toute logique de gestion ou de mérite.
  • Le dernier de ces patrons, Bertrand MEUNIER, a démissionné le 14 octobre dernier pour ne pas attendre de se faire limoger par son conseil d’administration. Son salaire était de 400 000 € par an hors autres avantages alors que son travail a coûté une fortune à son employeur.
  • Un des actionnaires, le fonds d’investissement CIAM, a porté plainte devant le Parquet National Financier, juste après un autre fonds ALIX AM, pour « informations fausses ou trompeuses ». Ces informations concernent la cession de 7,5 % de la branche d’infogérance d’ATOS à un milliardaire tchèque Daniel KRETINSKI. Cette branche d’infogérance traite les problèmes de cybersécurité et des supercalculateurs (nécessaires à la dissuasion nucléaire par exemple).
  • Des dépenses considérables en cabinets conseil qui ont coûté environ 400 millions d’euros.
  • Une dette de l’entreprise à hauteur de 9,5 milliards d’euros.
  • L’action cotée en bourse est passée de plus de 70 € à 5 €.
  • Edouard PHILIPPE, notre ex-premier sinistre, a démissionné en mai 2022 au bout de 18 mois pendant lesquels il a reçu 120 000 €, on se demande encore pourquoi ? Son carnet d’adresse peut-être ?

 

Quelle réussite ! Une mère de famille aurait certainement mieux géré la boite que ces cadors expérimentés qui sont impayables (c’est vrai que nous devrions en rire mais j’ai plutôt envie de pleurer), mais que l’on paye tout de même da façon illogique et méprisante pour le commun des mortels.

 

Qui est responsable ?

Notre commissaire européen au marché intérieur, Thierry BRETON, a été nommé le 1er décembre 2019. Auparavant il était le PDG de ATOS et il semblerait que sa gestion dispendieuse en acquisitions mal organisées soit la cause majeure de cette catastrophe. Mais ce brave homme n’était pas nul en tout puisqu’il a vendu ses actions au moment où elles valaient 70 € gagnant un petit pactole de 47,5 millions d’euros. A la vue de sa réussite professionnelle on se demande comment on a pu le nommer commissaire européen. C’est vous dire comment l’Europe est gérée.

Entre les cabinets de conseil et les patrons de la boîte, on peut s’étonner que celle-ci soit encore de ce monde. En revanche en ce qui concerne la gestion de leurs avoirs privés les cabinets de conseil comme les ex-patrons en connaissent beaucoup plus que dans la défense des biens de l’entreprise.

 

Le découpage d’ATOS

Lorsqu’on a besoin d’argent et qu’on est acculé, il ne nous reste plus qu’à vendre nos bijoux de famille. C’est le projet de vente de l’infogérance qui rapporte beaucoup et qui pourrait par sa cession renflouer quelque peu les caisses de la maison mère. Mais, comme d’habitude, les choses ne sont jamais aussi simples qu’on le voudrait.

Cette infogérance traite de sujets hautement stratégiques comme notre dissuasion nucléaire, les cartes Vital et autres documents administratifs constituant des bases de données de très haute valeur. Ces informations touchent tous les Français et les détails de leurs vies vont tombées entre les mains de spéculateurs comme KRETINSKI. Déjà que notre défense nationale travaille sur des ordinateurs équipés de Windows, logiciel de Microsoft, pourquoi ne pas donner aussi la clef des bases nucléaires stratégiques à un étranger qui n’aura jamais les mêmes intérêts que nous. Ce qui intéresse ces gens c’est uniquement l’argent qui leur donne un pouvoir qu’ils ne méritent pas et dont ils n’ont pas la compétence et encore moins l’empathie vis-à-vis des sans-dents que nous sommes.

Cerise sur le gâteau, c’est aussi ATOS qui va s’occuper de la sécurité des jeux de Paris. C’est dire si on part de loin. Ils seront payés 200 millions d’euros pour cette plaisanterie que sont les jeux olympiques. A la vue des 450 millions de tentatives d’intrusion et autres vols et dégâts causés aux organisateurs japonais pour les jeux de Tokyo, on peut s’imaginer que ce seront des milliards de méfaits pour les jeux de 2024. Surtout si les Russes sont exclus des dits jeux, les hackers de cette région vont s’en donner à cœur joie. Non seulement nos sociétés du CAC 40 et leurs collègues continuent de délocaliser nos moyens de production mais celles qui restent sur le territoire national sont mises à l’encan.

 

Conclusion

Comme vous pouvez le constater nous sommes dirigés par des brutes épaisses qui nous violentent non pas physiquement mais ils insultent notre intelligence. Leur cupidité sans limite les autorise à nous spolier puisque nous restons sans rien faire face à ces sauvages de la finance internationale. Quand je dis que nous ne faisons rien je parle évidemment de notre gouvernement qui ne pense qu’à privatiser à tout va nos plus beaux fleurons entre les mains de leurs amis milliardaires de tous bords. Peu importe que nous soyons ensuite « coincés » entre le marteau et l’enclume, cela ils s’en moquent pourvu que leur exploitation ultra-libérale de nos deniers les enrichissent personnellement et fait triompher leur modèle économique inspiré par les Américains.

 

Nous suivrons ensemble les événements touchant à ATOS via cette page qui lui est exclusivement réservée.

 

A très bientôt,

François.

A bon entendeur, devenez sourd…