VIVE LA RENTREE
Fin d’été
C’est la rentrée, je suppose que cela n’a échappé à personne. Généralement c’est le moment que choisissent les ringards pour organiser leur retour au premier plan de l’actualité. C’est le cas en particulier de notre petit ex-président Sarkozy et de notre inénarrable ex-ministre Ségolène Royal. Chacun d’eux prenant ce qui lui convient le mieux, pour le petit c’est un bouquin, et pour l’éternelle oubliée le mythe de l’union. J’ai failli oublier Jospin, notre ex-premier sinistre, qui est sorti de sa torpeur pour tancer le petit, dans une interview au Figaro le 26 août, à propos de la défense que celui-ci accordait aux Russes au détriment des Ukrainiens. En fait, c’est une bataille de retraités du spectacle qui ne veulent pas quitter la scène. Je ne vous cache pas que je ne vais pas perdre mon temps à analyser leurs propos respectifs, ils n’en valent pas la peine.
Rentrée des classes
Le marronnier habituel nous aurait été servi concernant le retour à l’école de nos bambins mais il y a tellement de soucis dans l’éducation nationale qu’il fallait trouver un moyen de focaliser nos attentions indolentes sur quelque chose qui nous ferait monter au rideau. Attal, le nouveau ministre des profs, a donc sorti de sa boite à malices la fameuse abaya. Oubliant que nous avons déjà une loi qui interdit le port de signes religieux, il relance un débat qui va séduire tous les électeurs de droite extrême comme des racistes de toutes espèces. En fait, tout ça n’est que la communication pour attirer ce qui reste des Républicains, un peu de Sémouriens en manque et quelques électeurs des classes populaires qui croient qu’ils perdront leur emploi si on laisse venir chez nous tous ces migrants. Ces derniers électeurs ont pour excuse qu’ils n’ont pas le temps ni les moyens de réfléchir quand ils entendent les sornettes débitées sur les chaines d’information ; et donc ils prennent les paroles des journalistes à la solde des pouvoirs économique et politique pour argent comptant.
Encore une loi vestimentaire
En France nous avons pris l’habitude de légiférer pour un oui ou pour un non. Nous avons des lois si nombreuses que je mets au défit quiconque de les connaître toutes. Or nul n’est censé ignoré la loi pourrait vous rétorquer un juge. Nos problèmes n’ont pas besoin de lois nouvelles mais de l’application des lois anciennes. Et c’est là que le bât blesse car il est plus facile de faire du bruit autour d’une nouvelle loi que de trouver les moyens d’appliquer les anciennes. Tout cela n’a finalement qu’un seul but : nous diviser toujours et encore afin de mieux pouvoir nous manipuler ; c’est la mise en œuvre du dicton « diviser pour mieux régner ». L’abaya n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Vous en voulez plus ?
Exemple
Je vous en propose un grave, très grave. Prenons les tribunaux qui ont été créés pour juger des terroristes, avec les magistrats spécialistes pour les animer. Notre droit pénal avait déjà de quoi punir drastiquement les terroristes car ils ne sont que des criminels qui assassinent avec préméditation et avec des vues de meurtres de masse. Le fait tout d'abord d'appeler ces assassins des terroristes légitime et valide leur comportement en leur donnant une sorte de reconnaissance de leurs buts. On officialise et légitime le fait que ces gens mènent un combat qui mérite des moyens particuliers qui lui sont réservés. En leur donnant une scène sur laquelle les tueurs en masse peuvent jouer leur rôle de combattant, nous les séparons du commun des citoyens. On leur donne une visibilité et une publicité qu'ils ne méritent absolument pas. Ceci permet de faire dans la société une nouvelle catégorie que sont les combattants violents de l'Islam mal compris. Encore une nouvelle division.
Encore un exemple ?
Le féminicide, demandé à corps et à cris par les féministes, est une autre source de division. Encore une fois notre code pénal prévoit de punir tout meurtrier ou assassin en fonction des faits que celui-ci aura commis. Ce que l'on punit n'est pas le fait que la victime soit un homme ou une femme, n'est-ce pas ? C'est bien le fait d'avoir tué un humain. Or le fait de créer une juridiction spécialisée pour les meurtres de femmes avec juges et personnels spécifiques atteste que les femmes ne sont pas des humains comme les autres puisque nous leur réservons un traitement spécial qui ne touche pas l'autre groupe de la société, les hommes. Avant d'être des genres nous sommes humains et de couper la société en deux groupes ennemis, voire plus, ne favorise pas le dialogue. Le féminisme s'est trompé de combat en l'espèce alors que des milliers de machismes ancestraux et modernes seraient beaucoup plus importants à régler pour une justice égale entre hommes et femmes. Mais cela n'aurait pas eu le résultat de nous séparer encore un peu plus les uns des autres.
Morale
En sectionnant en petites tranchettes notre société, nos gouvernants, de toutes obédiences, ne font que nous éloigner encore et toujours d'une unité possible, d'un rapprochement entre tous car « le peuple les effraye ». Et ils ont raison d’avoir peur car ils ne sont que des mandataires dont nous pouvons nous débarrasser à chaque élection. Le ferons-nous un jour ? Là est la question.
A très bientôt,
François.
A bon entendeur, devenez sourd…