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philosophie

CLISTHENE (inventeur de la démocratie)

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CLISTHENE (inventeur de la démocratie)

Ce sont les philosophes grecs qui ont inventé la démocratie. Churchill disait que celle-ci était le moins mauvais des régimes. Ce qui ne prouve donc pas qu’il soit bon. Mais pour en revenir aux philosophes grecs, durant la période axiale, on va dire entre 900 et 200 ans avant notre ère, il y en a eu plusieurs de renommée extraordinaire mais l’un d’entre eux est moins connu, Clisthène. C’est de lui que je souhaite vous parler aujourd’hui.

 

Clisthène (né entre 565 et 570 av. J.C.)

D’ailleurs certains disent qu’il est moins philosophe qu’homme politique mais pour ma part il ne peut y avoir de politique sans philosophie. La preuve nous est donnée par les gouvernements successifs de notre pays depuis le début du 1er empire pour en arriver ce jour à un gouvernement de comptables comme disait Mitterrand. Aucune vision, aucun but de dimension humaine…

En 510 av J.C. Sparte envahit Athènes dans l’espoir de remplacer le tyran par une marionnette qui leur serait soumise. Les Athéniens se rebellent et, avec l’aide de Clisthène, fils du tyran de Sicyone, ils expulsent les Spartiates, abolissent la tyrannie et installent Clisthène comme magistrat de la Cité. Il passe un an à ce poste (508-507) et introduit des réformes de grande portée. Il affaiblit les pouvoirs de l’aristocratie, réorganise le Conseil des Quatre-Cents institué par Solon et le porte à cinq cents membres choisis parmi chacune des nouvelles tribus.

Les membres de ce Conseil sont élus chaque année au sein des classes moyennes et ne peuvent siéger plus de deux fois dans leur vie. Inutile de vous dire que le rythme aidant, beaucoup de citoyens devenaient un jour ou l’autre membre du Conseil. Nous apprenons en faisant et les citoyens athéniens ont vite appris comment gérer efficacement leur Cité. Cela a élevé à la fois les connaissances de chacun mais aussi amélioré le sens de la responsabilité comme de la tolérance.

Les Athéniens appellent à ce moment-là leur nouveau système ISONOMIA, ce qui veut dire « ordre égalitaire ». Les rapports au sein de la Cité sont désormais plus équilibrés et les aristocrates ne possèdent plus tous les pouvoirs et les partagent avec des élus agriculteurs ou commerçants, etc.

Voilà ce que j’appelle la démocratie réelle, pragmatique et juste, la Cité est gouvernée par tout son peuple sans distinction de classe.

 

Pourquoi ce choix ?

Le plus difficile avec les êtres humains c’est de leur faire garder le sens de la mesure. Nous tombons facilement dans des excès que nous regrettons, ou pas, ensuite. J’ai choisi Clisthène parce qu’il m’a inspiré de meilleurs sentiments sur la démocratie. Je la voyais comme un outil pour les égoïstes ambitieux et imbéciles pour prendre le pouvoir. Ce qui est le cas dans notre chère, ô combien chère, république.

En fait la démocratie devient ce que ceux qui l’utilisent en fond. S’ils sont barbares et cupides, la république se change en une véritable jungle où la loi du plus fort règne et ceux qui sont dans la fange ne risquent pas d’en sortir. Vous voyez ce que je veux dire ? La participation de chacun est la base de la démocratie, le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Chez nous l’exclusion est de mise et rares sont ceux qui peuvent sortir du chemin emprunté par leurs ascendants. Ils sont rares et, à ce titre, ils représentent l’exemple donné par nos gouvernants pour nous prouver que c’est possible tout en sachant que c’est faux.

Les egos des êtres humains leur font faire souvent des choses dont ils ne devraient pas être fiers. Un homme sain de corps et d’esprit qui baigne dans un parti politique quel qu’il soit est forcément, s’il a résisté pendant au moins cinq années aux sollicitations de son environnement aura toutes les chances de craquer et de devenir soit un démissionnaire soit un corrompu qui mélange ses intérêts de carrière ou autres avec son idéal de départ.

Il n’y a pas de bonne et de mauvaise opinion, il y a juste ceux qui suivent et ceux qui se battent pour la leur. Mais la chair est faible et les sollicitations nombreuses. Même le plus pur des hommes pet être soumis à des pressions qui le poussent à devenir ce qu’il n’était pas. C’est d’autant plus vrai lorsque vous avez un poste d’élu et que celui-ci vous permet d’être contacté par toutes sortes d’individus aux intérêts aiguisés et qui vous poussent à la faute. Alors imaginez une personne qui serait maire pendant plusieurs mandats, il devient le roi et pense être intouchable. Et plus le mandat est socialement élevé plus la mégalomanie et l’intouchabilité deviennent grandes.

 

Conclusion

Il ne peut y avoir de démocratie que si la durée d’un mandat est courte et s’il n’est pas renouvelable indéfiniment. Pour ma part, dans le livre que j’ai publié en 2015, je proposais un mandat par vie pour chacun des citoyens. Quel que soit le mandat que vous avez eu vous ne pourrez plus en avoir un autre votre vie durant. La durée d’un mandat est soit courte soit contrôlée annuellement de telle façon que l’élu ne déraille pas. Et cerise sur le gâteau, si l’élu déraille il est révocable et inéligible pour le reste de sa vie. Pourquoi suis-je si sévère ? Parce que je connais les êtres humains et je sais que peu d’entre nous sont vraiment incorruptibles et près à des sacrifices énormes pour le bonheur du reste de la société. Et en plus je me connais mais j’ignore ce que je deviendrai si un jour j’avais du pouvoir et là est le problème, le risque est grand. Je pense que ce sont deux bonnes raisons.

 

A très bientôt,

François.

A bon entendeur, devenez sourd…

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A QUAND LE SILENCE ?

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A QUAND LE SILENCE ?

Le bruit, en plus d’être une pollution parmi les plus gênantes, est souvent la principale fonction de nos gouvernants. Ils font du bruit, mais comme beaucoup de sons émis par des êtres, ce tohu-bohu doit avoir un sens et malheureusement c’est ce qui manque le plus dans le charabia dont ils nous assomment en permanence. Tous les mots qu’ils utilisent ne sont que des moyens de mettre en évidence leur mépris des opinions des autres. S’il nous faut quelques toutes petites années pour apprendre à parler, nos vies ne suffisent pas à apprendre le silence.

 

Parole, parole, parole… (écouter Dalida)

Il ne suffit pas de parler pour diriger les êtres, il faut agir. Or c’est dans le silence que se font les actions au travers des pensées et des motivations qui les génèrent, qui elles, ne sont que des bruits intérieurs et silencieux de chacun.

Chaque information ou chaque bon mot dit par tel ou tel du monde politique ne sert qu’à alimenter un désir fâcheux de mettre son ego en avant. L’interprétation de chaque propos fait par des adversaires n’a d’autre but que d’attirer l’attention sur celui qui l’a faite. Ainsi les propos de Mélenchon sur l’usage du mot terroriste, au lieu de mener à une réflexion, ne fait que créer un argument fallacieux pour ses adversaires et ceci uniquement pour des raisons électoralistes. C’est-à-dire que le fond est oublié pour ne s’attacher qu’à la forme. Or c’est le fond qui est important.

À titre d’exemple, même si les dires du chef de LFI n’ont pas eu la forme qui complait aux adeptes du politiquement correct, il n’en reste pas moins que le fond est juste. Je n’ai aucune affinité avec Mélenchon mais il est indéniable que sa pensée n’était pas organisée pour faire naître un scandale aux yeux des manichéistes qui nous gouvernent de droite comme de gauche depuis la fin du règne de De Gaulle. Il avait pour souhait de remémorer au commun des citoyens les raisons d’une telle haine des uns et des autres.

La politique est l’art de diriger la Cité, pas de polémiquer sur les mots prononcés, avec plus ou moins de finesse, par ceux qui les ont dits. Chaque fait ou propos devient une charge potentielle à mener contre celui qui l’a réalisé ou dit. Ce n’est pas gouverner que de discuter sans cesse les sens à donner aux apparences mais bien de regarder la forêt qui se cache derrière l’arbre qui obstrue notre regard.

En parlant inutilement on ne fait qu’occuper le terrain avec des choses dépourvues de sens en en oubliant le plus important, ce que nous devons faire.

 

Silence

Le jour où nos politiciens professionnels cesseront de parler pour ne rien dire, ce qui n’est pas près d’arriver, nous aurons le temps et le recul nécessaires pour comprendre la cause au lieu de juger de la forme. Le silence est la source de la concentration, de l’approfondissement contrairement au bruit qui ne fait que nous divertir et nous éloigner de la recherche d’une solution commune à tous.

Nos egos nous poussent à parler, notre intelligence à nous taire. Quand on voit, avec 3 ans d’avance, des ministres et autres personnalités politiques commencer la bataille de la présidentielle, n’est-ce pas une guerre de leurs égos dont il s’agit ? Être le roi, être le premier, être le plus fort n’est-ce pas la perte de tout contrôle sur soi à l’avantage de l’ego et au détriment de l’intérêt général ?

Ce qu’ont oublié nos politiciens professionnels de tous bords n’est-ce pas seulement l’intérêt général ? Mais ce qu’ils veulent ce sont les prébendes, les avantages et les privilèges. Si les batailles électorales sont si violentes ce n’est pas pour faire passer uniquement des opinions ou des idées, quoique, je doute qu’ils en aient de nouvelles, ce n’est que pour assouvir un besoin de reconnaissance magistral.

Bien sûr me direz-vous, ces gens défendent des idéologies différentes avec des conséquences qu’eux-mêmes ignorent, mais ont-ils seulement penser à ceux qui ne les partagent pas ? On ne gouverne pas un peuple sans le faire participer. Aussi la démocratie représentative devient un écueil entre les mains d’un élu avec 22,62 % des voix au 1er tour des présidentielles. Il dit que nous avons tous accepté son programme notre empereur-président ? Il se trompe.

Quand nous avons à choisir entre la peste et le choléra (Macron et Le Pen), c’est encore le moindre mal que nous choisissons et qui nous oblige à voter.

 

Conclusion

La guerre comme la paix sont des concepts abstraits dans les bouches de nos politiciens bavards, les morts et les blessés sont tout au plus des nombres ou des statistiques. Les idées neuves leur manquent, ils ne savent que ressasser les mêmes vieilles recettes qui nous font aller de mal en pis.

S’ils se taisaient, s’ils se mettaient à penser plus aux autres qu’à eux-mêmes, peut-être auraient-ils plus d’empathie vis-à-vis d’un peuple qu’ils méprisent et avilissent.

Qu’ils se taisent enfin !

 

A très bientôt,

François.

A bon entendeur, devenez sourd…

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